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POLITIQUE: textes (2)
Le goût du pouvoir dans l'armée française
L'armée française est-elle coutumière des interventions politiques? On peut avancer brumaire (Bonaparte), 1851 (le coup d’État du futur Napoléon III) et 1958 (coup d'Alger) et penser que, trois « coups » en trois siècles, c'est peu de chose.
Je serai plus nuancé quant au jugement à porter sur les tentations politiques des militaires français.
Depuis la Révolution, et la fin du principe dynastique – qui restreignait considérablement le choix politique – , les militaires français ont souvent pesé, ou ont été très tenté de le faire, sur le destin politique de leur pays. La monarchie de droit divin, appuyée depuis mille an sur l’Église et l'aristocratie, jouissait d'une stabilité telle qu'elle interdisait toute contestation venue d'ailleurs que d'une poignée de familles nobles. Après le renversement de la monarchie, après 1789, après la mort du roi, tout change.
Le renversement du pouvoir en place par la force devient, en France, une manière de faire tout à fait admise, et fréquemment utilisée. On se souvient du coup d’État de brumaire an VIII (1799), dirigé contre les institutions législatives du Directoire ; mais il y avait eu, avant, La Fayette, le chef de la Garde nationale, l'ultime garant de l’État de droit face au chaos et à l'arbitraire, et les soupçons de pouvoir militaire.
Après 1830 et 1848, deux tentatives de renverser le pouvoir établi par la violence populaire et partisane, on se rappelle le fameux coup d’État (ce n’était pas sa première tentative…) du Prince-président, en 1851, et ses mitraillades sur les grands boulevards.
Inspiré par cet exemple, il y eut les étranges manœuvres du maréchal Bazaine, en 1870, en pleine guerre nationale contre la Prusse et ses alliés allemands. Manifestement, le maréchal, très à la mode sur le plan politique, envisageait de se servir de la puissante armée française de l'Est pour rétablir l'ordre – le sien? - en France, après avoir contribué à détruire le régime de Napoléon III et ouvert le pays à l'invasion.
En 1871, la Commune de Paris fut en partie le fruit d’un corps militaire, la Garde nationale. Ce ne fut pas un coup d’État militaire – les forces politiques de gauche jouèrent un rôle essentiel – mais sans la puissance de ces bataillons, l'ordre n'aurait pas été renversé.
Par la suite, le général Boulanger, homme politique et ministre de la Guerre, eut des tentations. Le maréchal Pétain saisit sa chance en 1940. Le général de Gaulle, la sienne en 1944. Évincé par les politiciens civils, il attendit que l'action de ses partisans place le pays à deux doigts de l'affrontement civil, la création d'un comité de salut public par le général Massu à Alger, puis en Corse par le colonel Thomazo (« Résurrection »), en 1958, pour revenir au pouvoir.
Il y eut encore 1961, et le putsch des généraux d'Alger (Challe, Zeller, Jouhaud et Salan).
Bref, beaucoup de tentations…
Franck T. Elderthon 23.12.2017
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Faisons de l'Espagne un Land allemand !
Je bavardais avec une amie espagnole samedi passé. La question de l'indépendance éventuelle de la Catalogne est venue sur le tapis. J'exprimais une certaine forme d'ouverture à cette idée. Mon amie, très à Gauche politiquement, exprima cet avis : les provinces riches ne doivent pas abandonner le lot commun et priver les provinces pauvres de leurs subsides. J'arguais alors des spécificités culturelles et historiques de la Catalogne, vieille comme le moyen-âge. Sa réponse fut : l'identité ne doit pas compter. Manifestement, seule le matérialisme, les rapports de force sociaux, les transferts financiers, devaient primer. La culture, l'idée nationale, l'histoire politique, ne devaient pas peser dans la balance.
Je levais les yeux au ciel, frappé par cette vision, un peu nouvelle pour moi, un peu trop habitué que j'étais a prendre en compte la profondeur des expériences de vie... Et la lumière fut ! Mais bien sûr !! La vision purement matérialiste avait bien des avantages ; nombre de difficultés pour être dépassées si on avait la force d'appliquer cette solution à certains grands problèmes européens. Après tout, la Commission européenne, la Cour européenne des Droits de l'Homme et la Banque Centrale européenne ont un peu la même vision de la nouvelle Europe. Il faut simplifier, rationaliser, effacer les différences inutiles et sans fondement.
Si l'un des problèmes de l'Espagne est son mauvais gouvernement, la corruption, la poursuite d'un processus d'appauvrissement et de désindustrialisation, et si la force de l'Allemagne est son gouvernement sage et régulier, sa puissance industrielle, son efficace administration, alors, il faut faire de l'Espagne un Land allemand ! C'est lumineux, simple, évident ! Si l'identité n'est rien, ne doit plus compter, cela doit bien valoir pour l'Espagne comme pour la Catalogne. CQFD
Faisons de l'Espagne un Land germanique, rebaptisons le pays Spanien, faisons siéger ses représentants au Bundestag de Berlin, apprenons l'allemand aux petits ex-Espagnols, et faisons leur manger des saucisses. Il n'en deviendront que de meilleurs mécaniciens, et apprendront à se coucher tôt pour monter des Audi le matin.
Vive le Land de Spanien !!
Bernard Antoine Rouffaer 1.10.2017
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Pourquoi je ne suis pas devenu un Macro(n)phile, ni un Lepenophile non plus
1 - L'idée même de « changement », avec un énarque, cela me laisse perplexe. Surtout quand il s'entoure de l' énarchie la plus totale (voir le Canard déchaîné, avec une de ses couvertures, et les articles derrière). Il est entouré de gens qui n'ont fait que passer des concours de l’Éducation Nationale.
2 - Son premier clip de campagne a été conçu avec des images piquées dans des banques d'image, je suis resté dessus...Il y a, donc, déjà, une tromperie au sens sémantique du terme. On ne filme pas la France et les Français, surtout quand on a un budget énorme, en piquant dans des banques d'image. Il y a un non-sens de poids qui a, lui, un sens. Cela veut dire pour moi que tout sera pareil derrière... Il y a une incohérence qui, à ce moment, m'a marqué et qui me déplaît fortement... Ca pue le simple effet de communication, sans réel consistance. Je dirais même que c'est ce clip qui me fera décrocher complètement. Je n'aurai pas dû faire un MBA en marketing, peut être,...oui...ok..., mais voilà le message subliminal que j'y ai vu.
3 - Il aime trop l'histoire. Cela se voit... L'intronisation au Louvre, et la prochaine réception de Poutine à Versailles, montrent une tendance monarchique claire et assumée... Ce qui veut dire centralisation, peu de délégation et super-égo ; bref l'inverse de l'agile, du collaboratif et de l'intelligence collective. Cela sent plus le 17ème siècle que le 21ème.
4 - Le mouvement « En marche !» (auquel je suis aussi abonné, car il n'a aucun adhérent vu que c'est gratis) est un mouvement où tout se décide "en haut" ; aucune plate-forme collaborative en ligne, rien, niente... Les candidats aux législatives ont été choisis par un politburo directement inféodé au chef suprême. Il n'a rien de moderne, c'est même super, hyper, super classique. Même le Modem faisait mieux (c'est dire !), et les autres partis aussi. Généralement, ce sont les sections locales qui proposent un candidat, validé ou non, mais validé dans 75% des cas au #PS ou à #LR.
5 - Le premier ministre n'a rien fait de sa vie à part être énarque...et couler les finances de sa ville (dette explosée et un beau goût pour la dépense publique). Je fais du trading : quand tu donnes à un type 10'000 et qu'il ne sait pas jouer, et qu'il perd tout, si tu lui donnes 100'000, cela sera pareil...
6 - La fixette sur le droit du travail. J’entends bien que le droit du travail français est lourd, mais on embauche ou on ne débauche pas à cause du droit du travail, mais grâce ou à cause du carnet de commande. Et le carnet de commande a besoin d'une paix sociale, d'une paix tout court, et de confiance. L'obstination sur le droit de travail, cela va être un printemps social puissance 30
Albert-Jacques Desdombes 26.5.2017
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Le Front National au pouvoir en France en 2022 ?
Le candidat centriste E. Macron vient de présenter son programme pour un éventuel quinquennat. Manifestement, il n'a rien de « révolutionnaire »... La France, pourtant, est un pays qui a besoin d'une refonte, refonte destinée à améliorer ses performances dans nombre de domaines clefs.
Devant l'effondrement progressif du candidat de la Droite, Emmanuel Macron est désormais bien placé pour gagner l'élection présidentielle devant Marine Le Pen. Qu'un candidat centriste soit dans une telle position n'est pas une si bonne nouvelle que cela peut en avoir l'air. En tant qu'émanation du monde économique, en particulier de celui de la Grande Finance, E. Macron en représente les intérêts. Le problème est que la Finance, si elle a le sens des affaires, n'a pas le sens de lÉtat. En outre, si un gouvernement centriste est bien adapté à la conduite d'une nation correctement organisée, il est mal indiqué pour celle qui ne le serait pas.
Le danger qui pointe, en France, est donc de voir un gouvernement peu capable de réformes énergiques occuper le pouvoir pendant (encore) 5 ans. Dans ce cas, la France aurait perdu 10 ans (!) sans réussir à dynamiser son système économique, alléger sa réglementation, rendre plus efficace son énorme appareil administratif, diminuer la dette de lÉtat, liquider le monopole syndical sur la formation permanente et vaincre le chômage. Les 5 ans de N. Sarkozy, déjà, pour ne pas parler des années de pouvoir de J. Chirac..., avaient été décevants.
Or, depuis 2008, les banques centrales inondent l' économie mondiale de liquidités, d'abord pour contenir la crise financière,ensuite pour tenter de faire redémarrer la machine. Cette surabondance de liquidités commence à générer des effets pervers et on s'inquiète de voir réapparaître la possibilité d'une nouvelle crise financière. Devant cette perspective, les grandes banques centrales commencent à fermer le robinet à liquidités. C'est pourtant cette abondance qui a maintenu les taux d'intérêt bas sur les marchés obligataires internationaux. Et c'est précisément sur ces marchés que lÉtat français, règle d'appartenance à la zone euro oblige, emprunte pour soutenir son énorme dette...
La France risque donc de devoir affronter une crise multiforme avec un appareil administratif peu efficace: hausse ruineuse des taux d'intérêts sur son énorme dette dÉtat, incapacité de réguler sa propre monnaie, désindustrialisation, fort taux de chômage chez les jeunes, perte de crédibilité envers le personnel politique, menées terroristes salafistes sur son sol, forte poussée migratoire en provenance d'Afrique noire et du monde musulman, obligation de maintenir des corps expéditionnaires en Afrique, incapacité de pratiquer de nouvelles hausses d'impôts, émigration de jeunes diplômés, situation dégradée vis-à-vis du concurrent-partenaire allemand au sein de l'UE, pression Bruxelles pour réduire ses déficits publics, montée des partis politiques extrêmes à gauche et à droite ...
Quel sera l'état d'esprit des électeurs français en 2022 ? On peut raisonnablement penser que le besoin d'un gouvernement fort, susceptible de remettre le pays sur les rails, se fera sentir. Le risque, donc, est bien d'assister à une prise du pouvoir par le FN, non en 2017, mais en 2022.
Bernard Antoine Rouffaer 28.2.2017
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Parler avec un islamo-accommodant...
Parler avec un islamo-accommodant c'est... Tomber d'accord (lui du bout des lèvres parce que le réel, quand même, c'est parfois bien laid) sur le fait que des super-méchants s'attaquent à l'humanité par la terreur aveugle. Il est toujours d'accord, et même plus, quand je souligne que quantitativement sur la planète les musulmans sont les plus exposés à ces actes odieux.
Puis ça se gâte car il prétend ensuite que les djihadistes de la terreur ne sont en rien inspirés par leur religion. Comme tu as lu deux ou trois penseurs musulmans critiques, tu sais que c'est faux. Et puis tu as écouté Gilles Kepel, qui a étudié sur le terrain et dans le texte l'idéologie wahabo-salafiste. Ton islamo-gauchiste du jour ne conçoit pas la sociologie comme une discipline qui prend au sérieux le sens que les acteurs sociaux (y compris les terroristes) donnent à leurs propres actes, leur expertise.
En effet, il est trop occupé à n'écouter qu'un seul discours, celui des salafistes bien de chez nous (Frères mus, c'est très bien aussi pour pourrir la vie en société et rançonner les esprits). Que dit l'islamiste bien de chez nous au point de diriger une école ou de boire le café avec nos politiques? Il dit islamophobie. Quand il est vraiment fâché, il ajoute que l'universalisme philosophique qui veut donner à chacun, et chacune, les mêmes droits y compris de ne pas croire et d'aller la tête découverte, les bras nus sous le soleil, d'épouser qui on veut ou juste de coucher, hein, ben cet universalisme qui fait fi des religions pour laisser vivre les gens sans peur tout en étant ou non croyants, en fait c'est lui le méchant. Normal, il est venu dans les valises des colonisateurs. Sans oublier les bombes, les drones, et tant pis si les anglo-saxons aux commandes ne sont pas des universalistes mais des multi-culturalistes qui acceptent toutes les cultures même les plus liberticides pour peu qu'on ne leur ferme pas le robinet du pétrole... Faut suivre, hein!
Dire que rien dans l'universalisme philosophique n'est valable parce qu'il a été instrumentalisé par les colonisateurs, c'est comme si on dit que tout dans l'islam est mauvais parce qu'il est détourné aujourd'hui par des terroristes.
Nadine Richon 22.11.2016
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Libre burkini ou l’oxymore de la défaite de la pensée
Le port de burkini est devenu cet été un thème majeur de discussions et de divergences politiques. L’interdiction du port du burkini sur les plages de différentes communes côtières françaises a suscité un débat national et international d’une grande ampleur, où partisans et opposants à l’interdiction du burkini se sont contredits avec force et parfois violence.
Il semble qu’il existe au moins trois visions du port du burkini dans notre société occidentale. La vision que je qualifierai de juridique, la vision politique et la vision angélique. Les deux premières compréhensibles et la dernière inadmissible.
La vision juridique est toute fondée sur les libertés individuelles et le droit de chacun de se vêtir comme il l’entend dans les limites de l’ordre public. Cette vision individualiste et heureuse s’en tient aux principes qui fondent nos Etats de droit et elle n’est, de ce fait, en soi nullement contestable. C’est la vision adoptée par le Conseil d’Etat français à qui l’on ne saurait certes reprocher de faire du droit et de considérer que le port du burkini relève des libertés individuelles et ne trouble pas l’ordre public en l’état. Mais elle fait fi d’une considération chronologique qui vient perturber cette vision de femmes musulmanes libres qui, en Occident, spontanément, s’avisent que le port de ce maillot de bain, conçu en 2006 par une styliste australienne d’origine libanaise, est la pièce de vêtement dont elles ne peuvent plus se passer pour aller à la plage. Pourtant, il y a deux ans, l’on ne voyait pas de burkinis sur les plages de France et de Navarre. Que s’est-il passé entretemps ? Et bien la guerre proclamée de Daesh contre l’Europe et les attentats islamistes qui ont tué des centaines d’innocents.
C’est ce que rappellent les tenants de la vision politique du port du burkini, brillamment représentés, notamment, par la philosophe Élisabeth Badinter, qui s’est exprimée, le 28 août 2016, à la RTS, le dimanche soir à 18h00 dans l’émission Forum de la Première. Madame Badinter considère que le burkini est l’étendard politique de l’islamisme soutenu par les frères musulmans et par les salafistes qui ont déclaré la guerre à l’occident et à ses valeurs. Élisabeth Badinter relève que le problème du burkini intervient après les attentats dont a souffert la France et qu’elle estime particulièrement choquant de savoir que des femmes vont se baigner en burkini sur les plages de Nice, après le sanglant attentat du 14 juillet 2016. Élisabeth Badinter s’inquiète également des pressions que les islamistes exercent sur les femmes musulmanes non-voilées dans les cités où les frères musulmans et les salafistes exercent un véritable contrôle social en toute illégalité, mais également en toute impunité. Elle constate que bien des mairies, par souci électoral, ont cédé à nombre des exigences des associations islamistes.
La conception politique qui voit dans le burkini un étendard et une provocation islamistes est chronologiquement fondée. Lors des Rencontres internationales de Genève, le 11 novembre 2015, quelques jours avant le carnage du Bataclan, Me Robert Badinter, ancien garde des sceaux de François Mitterrand, homme de gauche et grand juriste à qui l’on doit d’avoir mené le combat pour l’abolition pour la peine de mort en France, a clairement indiqué que Daesh et l’islamisme politique avaient déclaré la guerre à l’Occident. Le burkini n’est pas un simple vêtement, mais un symbole politique et militant.
Alors, certes, les tenants de la conception politique – à tout le moins une partie d’entre eux, d’autres prônant haut et ferme une interdiction dont on peut douter de l’opportunité tant au regard de nos libertés que de l’efficacité d’une telle mesure - s’unissent aux tenants de la vision juridique pour considérer qu’il ne faut pas interdire le port du burkini, car ce serait contredire nos valeurs et nos libertés. Mais ils considèrent qu’il faut dénoncer sans faiblesse ce vêtement asservissant et ostentatoire et surtout ne pas être dupes du combat qui est mené dans nos pays par l’islam politique, les salafistes et les frères musulmans contre la laïcité, l’égalité entre les hommes et les femmes.
Et puis, il y a la vision angélique (pour ne pas dire naïve ou islamo–gauchiste). Celle défendue en France, notamment, par l’ancien maoïste Olivier Roy et, dans un récent article du Temps, par Joelle Kunz. Celle du burkini symbole de liberté. Dans son article : « Le burkini de la liberté » (paru dans l’édition du Temps du mercredi 31 août 2016), Joelle Kunz explique, à l’instar d’Olivier Roy, que le burkini ferait sensation sur les plages musulmanes, qu’il représenterait « le désir des musulmanes de participer aux sports et loisirs modernes avec un vêtement adapté » et qu’il manifesterait « une volonté d’intégration, d’acceptation et d’égalité dans la société contemporaine ». Rien que ça !!! Orwell n’est pas loin qui écrivait « La guerre c’est la paix, la liberté c’est l’esclavage, l’ignorance c’est la force. »
Sur les réseaux sociaux, on a rétorqué que, dans ce cas, les mauvaises places réservées au Noirs dans les trains et les bus des Etats racistes des Etats-Unis des années cinquante étaient aussi un progrès puisqu’ils pouvaient ainsi se déplacer et ne pas rester chez eux. !
Rappelons aux tenants de cette indécente apologie du burkini que les femmes vivant dans des pays salafistes ou wahhabistes tels que l’Arabie saoudite sont privées de tout droit, qu’elles sont sous tutelle de leur père, de leur frère, puis ensuite de leur mari. Ainsi de toute manière, elles ne peuvent aller à la plage que si elles y sont autorisées. Prétendre que le burkini serait un facteur d’intégration et d’égalité des femmes dans ce contexte d’inexistence juridique dans lequel elles sont emprisonnées pourrait relever de l’intelligence avec l’ennemi si l’on admettait avec certains que nous sommes en guerre ! De plus, à côté des plages publiques où règne l’oppression, sur les plages privées, cachées par de hauts murs, les femmes de la bonne société portent des maillots de bains semblables à ceux portés sur nos plages. Et elles n’aspirent en aucun cas à porter le burkini , comme l’a révélé
l’enquête de Clarence Rodriguez, la seule correspondante accréditée permanente de nombreux médias français et suisses en Arabie saoudite (cf. not. Paris Match du 20.08.2016)
De toute manière, en Occident, admettre que des maris, grands frères ou autres associations salafistes puissent exercer une telle pression sur les femmes musulmanes, qu’elles n’auraient d’autre choix que de rester chez elles ou d’aller à la plage en burkini et que celui-ci serait donc un progrès est une vision inacceptable. Le burkini n’est jamais un progrès sur nos plages occidentales. Il représente une terrible régression. Affirmer le contraire n’est rien d’autre qu’une inquiétante défaite de la pensée face à l’islamisme haineux qui s’en prend à nos conquêtes juridiques et sociales depuis la Révolution française.
Michel Rossinelli
Docteur en droit Avocat au barreau vaudois
14.10.2016
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Demoiselle Cadoux et son burkini
Par devant la Grand Chambre de Justice d'Amancey, requise par la plaignante demoiselle Laurie Cadoux, l'an de grâce MMXVI, trente-sixième année de règne de notre Sérénissime prince Eric Othon Goliath, burgrave de Hohenmolkenrayn etc etc
Ladite demoiselle Cadoux, récemment convertie à la foi mahométane, ayant été verbalisée par le maître des pêches et vice-amiral des ruisseaux et cours d'eaux de la principauté pour s'être baignée en burkini, tenue qu'elle soutient être de son droit le plus strict, comme partie intégrante de sa foi qui ne saurait être interdite comme partie de ses libertés fondamentales, déposante d'une plainte en dédommagements pour le préjudice subi.
Attendu qu'il est permis à quiconque de se vêtir comme il l'entend, que l'exemple en est montré régulièrement jusqu'au sommet de l'Etat par les toques grotesques, casque à pointe et quintaux de médailles portées par SAS ou les plumes et paréos du baron Cafelista; que la liberté de culte est garantie dans la principauté, que l'on a vu hommes grenouilles, touristes asiatiques masqués et autres fantaisies sans y avoir jamais trouvé à redire, il apparait à première vue légitime et bon de donner droit à la plaignante.
Mais attendu qu'il faut situer l'événement dans le temps et l'espace, reconnaitre qu'à la différence de l'homme grenouille ou de la plume dans le cul, le burkini n'est que la prolongation aquatique du voile islamique, fût-il niqab, jilbeb ou burqa, qui, loin d'être des tenues choisies à sa convenance, sont des uniformes qui accompagnent la journée entière sinon la vie, qui sont des étendards politiques comme religieux soulignant la place de la femme, cachée aux regards, dans la Société;
Attendu qu'il n'a jamais été établi le moindre prosélytisme ni de la part des hommes grenouilles pour imposer tuba ou palmes à leur entourage ni de plume dans le cul dans aucune communauté autre que celle des oiseaux, que cependant il est constaté très certainement dans la France voisine une évolution vestimentaire depuis vingt ans dont les étapes furent le foulard, puis la jupe sur le pantalon, puis le voile, puis le voile masquant à l'exception des yeux et désormais leur avatar aquatique qu'est le burkini, on constate, après de longues années de calme intégration, une évolution indéniable vers le rejet par ces personnes des usages et coutumes des pays dont ils sont au pire résidents, au mieux citoyens;
Attendu qu'on ne saurait exciper de l'entrave à la foi mahométane puisque le port de ces signes de soumission de la femme ne sont pas établis sérieusement comme une obligation de leur religion, mais au contraire comme une nouveauté dans le pays;
Attendu que cette nouveauté, bien loin de constituer une minorité fragile et opprimée, est financée avec les plus formidables moyens financiers jamais réunis dans l'Histoire par les monarchies pétrolières, estimées autour de 100Mrd$ en trente ans pour contrôler en Occident et ailleurs les mahométans;
Attendu que l'ostentation vestimentaire n'est que le cheval de Troie d'exigences sans cesse plus précises pour vivre selon les lois édictées par leurs prédicateurs étrangers avec pour objectif de s'approcher de la charia; que les difficultés à désormais partager les usages locaux se vérifient tant dans l'éducation que dans les hôpitaux;
Attendu que les conséquences, sans même parler de l'éventuelle contrainte subie par certaines femmes de revêtir ces voiles supposés les préserver de la concupiscence( préjugée) des regards de tous les hommes dans la rue les marginalisent, réduisent leurs chances -selon elles pourtant déjà inégales- tant de décrocher un emploi qu'une promotion ou un bail;
Attendu que le port du voile intégral est vivement conseillé pour ne pas dire ordonné à nombre de mères et de filles mahométanes, sinon abandonnées à la vindicte et aux insultes, qu'il est concomitant avec la généralisation de petites polices des moeurs auto-proclamées dans certains quartiers harcelant les mécréants et tout mahométan jugé trop mou dans ses rites, le critiquant lorsqu'il souhaite s'assimiler paisiblement aux usages locaux ainsi qu'il ressort d'un nombre grandissant de commentaires, ceux émanant de mahométans peu ou non pratiquants étant les plus expressifs pour appeler à freiner la montée de l'intégrisme ostentatoire;
Attendu que ce qui est désormais prioritaire est bien le "vivre ensemble" mais pas dans la définition des intégristes, qui à notre connaissance ne se sont jamais prononcés clairement en faveur de la tolérance ni des femmes libérées, ni des tenues légères, ni du droit d'être mécréant, de manger du porc ou d'être homosexuel; qu'ainsi, leur exigence de liberté totale sur leurs rites ne connait aucune réciprocité et ne recule plus sur chaque avancée obtenue de notre magnanimité;
Attendu que ce mouvement s'inscrit dans une période d'extrême violence dans le monde où de sanglants attentats sont quotidiennement perpétrés au nom d'Allah, jusqu'aux portes de notre principauté, et qu'il peut paraître pour le moins décevant vu de notre regard qu'au-lieu de voir ces mahométans pourtant jurant de n'avoir rien à voir avec eux, réclamer au même moment toujours davantage de signes extérieurs qui les rapprochent en vérité des apparences des groupuscules radicaux voire terroristes, alors que nous aurions pu, si facilement, désarmer les clameurs entre communautés avec des initiatives spontanées de femmes mahométanes décidant pour protester contre ces attentats soi-disant commis au nom de leur religion de retirer leur voile une semaine, voire davantage;
Attendu que cette confusion ne fait qu'ouvrir une autoroute aux amalgames dont pourtant les mahométans intégristes se disent les victimes innocentes et que les tensions croissantes portent une atteinte dangereuse à la cohésion sociale;
Attendu qu'il est dit et condamné pour "secte" toute organisation religieuse dont les principes, les recommandations, les stratégies et les actes concourent à enfreindre les principes du Droit et l'Ordre Public; que la marginalisation par le voile de la femme avec ses conséquences détestables pour sa vie sociale et professionnelle n'est que l'antichambre de son retour au foyer et donc une atteinte à l'Egalité des sexes;
Par ces motifs, Nous, Grand-Chambre de Justice d'Amancey, déboutons la requérante et plaignante demoiselle Laurie Cadoux de toutes ses griefs et la condamnons aux dépens de 400,50 Flouzes Amancéens;
En relation dudit verdict déclarons le wahhabisme et le Salafisme comme des sectes désormais interdites dans la principauté, pour le plus grand soulagement des mahométans modérés et la paix dans ces terres bénies de la Couronne Amancéenne.
Le Premier Président à Mortier Graf Hitty de Médeux
Eric de Haynin 18.8.2016
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Assez!
Chers amis,
Lorsque les meurtres ignobles des islamistes radicalisés deviennent quotidiens, en France ou en Allemagne, que malgré les cris désespérés de gauchistes aveugles, le lien supposé avec les affreuses oppressions dont ces pauvres islamistes seraient victimes de notre part n'a plus aucune chance d'être sérieusement établi, on est soudain pris d'une colère envahissante, on se rêve tantôt en preux chevalier terrassant le sarrasin ou, comme ici, en prince Eugène foulant l'Ottoman de son cheval, avec un mot: Assez!
Vous commencez à connaître; je ne suis pas franchement grenouille de bénitier et encore moins un fanatique de religions, mais j'ai toutefois la certitude qu'il y a un problème avec l'Islam, religion immature, paumée dans son temps, macérant dans de vieilles rancoeurs brutalement réveillées, jurant de prendre sa revanche sur un Occident dont il n'a plus pu suivre le rythme technologique et social dès le XVIIe siècle, incapable de la moindre introspection, forcément innocent et irresponsable mais néanmoins bien décidé à ne plus rien lâcher face à notre Société qu'il rejette (smartphone et consommation de masse exceptés) et enjoint à ses fidèles de stopper court toute assimilation par nous, bien qu'ils vivent chez nous.
Il faut considérer l'Islam avec la même sévérité qu'une secte. S'il est radical, s'il est financé et encadré par des pays étrangers connus pour leur aversion absolue à nos valeurs, il faut y mettre fin. Interdire, contrôler, expulser: comme on voudra selon les cas, mais agir!
Nous avons mis des siècles à rendre notre christianisme compatible avec la société des Lumières et des Libertés; on en a fini avec l'Inquisition, les bûchers de sorcières, le délit de blasphème, la mainmise exclusive sur l'éducation. On ne va pas anéantir tout ce travail immense, qui avait abouti à une société apaisée et diversifiée tout en se retrouvant sur l'essentiel sous prétexte qu'il ne faut pas "faire d'amalgame", ne pas froisser ni peiner les musulmans pratiquants qui sont déjà passés à l'action pour exiger le respect de leurs normes sur notre territoire.
Et que les gauchistes se souviennent du printemps Arabe: Ceux qu'ils défendent en dépit de tout bon sens sont les premiers à avoir zigouillé les démocrates sitôt parvenus au pouvoir (frères musulmans en Egypte) ou à vouloir les renverser par la terreur (Tunisie).
Pour autant, il faut garder la tête froide et se souvenir que toute mesure d'exception est une boite de Pandore: on l'ouvre mais on ne sait pas comment ni quand elle se refermera, ni à quelles autres minorités ou "mal pensants" on pourra aussi les appliquer. La surenchère absolue de certains doit être passée à ce crible avant d'être encensée.
Eric de Haynin 26.7.2016
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France : aimer, ou pas, les « Nuit Debout »...
Je sais que plusieurs amis ici, sur Facebook, que j'ai connu dans d'autres circonstances - souvent professionnelles - ont un petit faible pour les "Nuit debout".
Je ne citerai personne, car ce n'est pas mon genre de "droper des noms" même si la délation semble être revenue en France la valeur sûre qu'elle a été durant nos glorieuses années d'occupation.
Je n'ai jamais voulu rebondir sur vos posts, car la discussion aurait pris une tournure désagréable. J'ai, au final, beaucoup d'affections pour ce que vous êtes. Nous sommes d'accord sur un grand nombre de points, hormis les "Nuit Debout". Et je peux comprendre l'inclination que vous avez pour cette forme de révolte.
Mais je tenais à vous dire une chose :
Vous ne pouvez pas avoir la prétention de refaire, à quelques centaines, une constitution pour "un peuple".
Cette manière de penser était bonne pour le 18ème siècle, quand quelques bourgeois - que vous êtes au passage -, qui savaient lire et écrire, pensaient pouvoir décider à la place d'un peuple tout entier plongé, soi-disant, dans l'ignorance. Cela n'a pas empêché vos glorieux ancêtres, de notre lointaine Révolution, de massacrer des paysans par pelletés (en Vendée), tellement il leur était impossible de croire qu'une pauvre croûte analphabète pouvait préférer un roi à une république.
Donc primo : vous ne représentez "que vous" et personne d'autre.
Et, au temps de l'internet, il est bien dommage de n'avoir rien prévu pour représenter un peu plus que quelques oisifs qui s'amusent à refaire le monde certains soirs de semaine (pas le week-end, car certains ont un cours d'équitation...).
Secundo : j'ai, grâce à l'horrible application capitaliste Périscope, et avec les lives de Facebook, écouté vos prêcheurs et, en confiant le tout à une ancienne pionnière de l'Union soviétique -- ma femme en l’occurrence –, il lui est revenu de glorieux souvenirs.
Elle était prête à ressortir sa petite tenue avec le foulard et le reste, tant vos propos de 2016 sont les exacts copier/coller des discours de Lénine en 1916, 1917 et 1918...
Bigre, la jeunesse française bourgeoise de 2016 pique les chansons des Octobristes de 1917... Vous avez 100 ans de retard les amis. De plus, les ex-serfs, qui se pressaient aux discours de ces bourgeois cultivés vivant en Suisse, avaient quelques raisons d'en vouloir à leur tsar, tant la Russie de l'époque était inégalitaire...
Ma femme pourra vous aider à chanter l'Internationale, en russe, si vous voulez, car elle la chante fort bien encore ... Elle peut même vous accompagner avec 2 instruments typiques de l'époque. Elle est allée, pendant quelques années de sa jeunesse, de classes en classes, pour raconter la jeunesse de Lénine. C'est dire si elle s'y connaît « grave » en révolution.
J'ai bien entendu un chercheur (qui cherche quoi?) du CNRS dire que vous n'avez aucune envie d'être populaire et "ouverts" ; au final comme tout bon trotskistes qui se respectent. Il rejoignait en cela les premiers propos des jeunesses maoïstes d'un autre temps : tuez vos professeurs... Il est vrai que lire et écrire, c'est tellement bourgeois.
Donc, non, vous ne refaites pas le monde : vous reprenez en chœur le pire d'une époque en l'adaptant tant bien que mal à une situation qui ne le mérite pas.
La France de 2016 n'est pas le Cuba de Batista ou la Russie de 1917. Il n'y a pas l'ombre d'un lien entre ces époques et ces lieux. Et il n'y en a pas non plus avec la Commune de Paris.
D'autres mouvements - comme les Indignés en Espagne - ont eu le courage, et le mérite, de maîtriser leurs cortèges et de proposer une politique.
Vous ne proposez qu'un réchauffé du pire, sans rien construire, ni vous ouvrir à personne.
Pendant ce temps, il y a une autre jeunesse qui change, elle, le monde. Mais cette jeunesse, elle, ne rêve que de partir d'un pays que vous êtes en train de transformer en l'horrible caricature de ses pires travers.
Pierre Jean Duvivier 18.5.2016
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Petite adresse décochée depuis la gauche républicaine à Ada Marra...
...Qui frémit d'indignation au sujet du ralliement de gauche à l'initiative UDC contre la burqa (pardon, l'interdiction de se voiler la face dans l'espace public). C'est du brutal, mais comme ça c'est dit :
1. La burqa n'est pas une obligation religieuse musulmane, il n'en existe aucune mention dans la littérature sacrée. Le prétendre est de mauvaise foi.
2. La burqa est un uniforme politico-religieux islamiste totalitaire, reléguant la femme dans l'espace privé avec les animaux domestiques et les plantes vertes. Il est imposé par le monde à des millions de femmes musulmanes, et celles qui la portent ici approuvent cela. Elles sont donc soit de mauvaise foi, soit idiotes. Un totalitarisme est un totalitarisme, d'où qu'il vienne. Le combattre n'est nullement "islamophobe", car les premières victimes des islamistes sont les musulmans, et spécialement les musulmanes. Lesquelles seraient peut-être heureuses d'avoir enfin à découvrir un Occident conséquent sur ses principes. Car nos ennemis islamistes communs ne sont forts que de nos faiblesses. Le moment est largement venu de leur faire comprendre qu'ils n'imposeront pas leur morale dans l'espace public de tous. C'est symbolique ? Tant mieux : les symboles sont importants.
3. L'argument "aucune obligation d'aucun côté" est fallacieux : que dire de celles qui décident "librement" de se rallier à leur propre esclavage ? Aporie. Ensuite, c'est aussi une question de sécurité, et l'initiative en question ne serait pas recevable car discriminatoire si elle ne s'adressait qu'aux burqas. Si elle l'est, recevable juridiquement, c'est qu'elle interdit toute couverture du visage. En Afghanistan, nombre de femmes se sont fait écraser dans la rue du fait d'un défaut de visibilité. Ne parlons pas des malfrats qui en profiteraient.
4. L'argument selon lequel il faut ici respecter nos coutumes parce que là-bas on respecterait les leurs est fallacieux car relativiste : l'égalité hommes-femmes est un principe universel, valable même en Arabie saoudite. Je ne dis pas qu'il est tombé du ciel : c'est dans les droits de l'Homme (1948). Les droits de l'Homme, vous vous souvenez ? Le relativisme n'a qu'un défaut : il oublie toujours, s'érigeant en dogme, qu'il est lui-même relativisable.
5. Daesh, qui perd du terrain en Syrie, développe de nouveaux fronts : Mali, Burkina, Côte d'ivoire, et aussi l'Occident. Ce n'est pas une guerre stratégique comme en Syrie, mais une guerre de faible intensité, si atroces que soient ces attentats (en Irak, c'est tous les jours...). On ne va pas leur répondre avec des lignes téléphoniques, des contorsions "culturelles", ni avec des boulettes de papier. Il serait à peu près temps de reconnaître cette situation de belligérance, quelles que soient les blessures narcissiques que cela entraînerait pour tant de jocrisses multikulti en porcelaine de Sèvres ou à tant d'incurables bigots. Temps aussi de choisir son camp, c'est-à-dire un vrai camp - car personne ne peut prétendre être un camp à soi tout seul. Désormais il y a deux camps. Pas trois, ni douze, ni vingt. Dommage pour les tartuffes, mais la guerre simplifie beaucoup les choses. Pas si mal, au fond.
6. L'argument selon lequel voter contre la burqa nous ferait courir des dangers terroristes n'est pas recevable : va-t-on renoncer à des principes universels par crainte ? Plutôt rouge que mort, disaient les Verts allemands jadis. On passerait à "plutôt verts que de perdre des marchés" ? Non merci.
7. On sait parfaitement que l'UDC lance cette initiative par islamophobie. Elle ne peut le faire parce que la gauche n'a jamais voulu aborder ces questions, soit par scrupules bien-pensants, soit par clientélisme. Il faut donc savoir si on est un pasteur, un commerçant ou un militant. L'initiative est là, et elle vise un but laïque. On ne va pas dire qu'il fait nuit à midi pour éviter que son extrême pureté de gôche soit entachée par le méchant UDC qui dit, parfois, qu'il fait jour à midi, quand les autres se taisent par couardise ou intérêt. Par ailleurs, il est toujours possible d'expliquer pourquoi l'on peut être contre la burqa depuis la gauche. Les citoyens normaux comprendront sans peine, Les citoyens normaux, je dis, pas les bobos.
8. La gauche va se déchirer ? Mais ça a déjà commencé, et tant mieux : on va pouvoir décanter et rejoindre le peuple qui a compris ce qu'est l'islamisme depuis bien plus longtemps que nos bobos. Et qui vote UDC précisément pour leur faire la nique. Lutte des classes pas morte... Quant à craindre le débat qui s'ensuivrait, c'est étrange. Préférerait-on l'éviter ? Vraiment ? Pourquoi, au fait ?
Vu le coup de main inespéré que les terroristes lui apportent depuis quelques mois en s'attaquant à des cibles indiscriminées, cette initiative va passer. Largement. Et avec l'appui d'un certain nombre de militants de la gauche républicaine. Et vous n'y pouvez rien : vous êtes désormais discrédités. Vous avez perdu.
Votre gôche n'est pas notre gauche. La nôtre suppose un peu de courage. On vous laisse à vos macérations "éthiques". Bye.
Yves Scheller 23/3/16
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Si 10 % des gens basculent...
Je m’intéresse depuis assez longtemps aux phénomènes de diffusion des idées, rumeurs, infos... Ma dernière intervention annuelle à l'UNI de Genève était d'ailleurs consacrée à ce sujet (pris sous l'angle service client / image de l'entreprise). J'ai pas mal cherché, quand je faisais de l'agitation sur internet via la ligue odebi ; où nous avions testé beaucoup d'éléments pratiques à grande échelle dans les années 2004-2006. Nous pouvions toucher, pour rappel, un million d'internautes, "facilement", quotidiennement. Il y avait donc un vrai terrain de travail. Certains d'ailleurs, qui faisaient partie du "cercle odebi" (l'instance dirigeante), ont en fait maintenant leur métier. Ce, à un niveau universitaire, avec des sciences comme la Cyndinique (la science du danger), à Paris et ailleurs....
J'ai utilisé ensuite beaucoup de ces éléments chez Edipresse - en petite quantité - pour la conception de certains mécanismes de référencement / gain en audience. Et, surtout, depuis 4 ans maintenant, avec ma propre entreprise, dans le domaine de la finance où les modèles de prise de décision / psychologie des foules sont au centre de ce que nous faisons.
Hors, il y a quelques années, durant ces recherches et conférences avalées en forte dose, j'ai rencontré un universitaire américain, psychologue de son état, dont le nom m'échappe, mais qui faisait des recherches sur ce sujet si particulier : "à partir de quand une idée devient acceptable par un groupe d'individus".
La psychologie américaine adore ajouter de la statistique et mesurer, contrairement aux écoles européennes qui sont plus dans le qualitatif En, cela les écoles américaines de psychologie des foules me sont plus agréables, dans le sens où j'adore le data ...qui devient big maintenant.
Ce psy avait découvert une règle, celle des "10 %".
Une opinion minoritaire, même choquante - je me rappelle qu'il faisait des tests avec des idées assez perturbantes -, devient "acceptable" quand 10 % des gens, dans un groupe d'individus socialement hétérogène, sont convaincus de sa véracité, de son bienfait.
En gros, il suffit de convaincre 10 % des gens pour que l'idée soit ensuite acceptée par les autres individus du groupe.
Acceptée, dans ce cas, veut dire que, dans les cas politiques, que les 90 % restant ne feront RIEN pour contrecarrer la mise en place de ces idées et que, à un moment donné, ils suivront, ce surtout si on recourt à la force. Ajoutez à cela des techniques de manipulation classique : déresponsabilisation par l'autorité et autre, et la sauce prend.
Nous avons vu cela en France, en particulier avec le FN. Ses idées ont gagné la classe politique assez rapidement, jusqu'à la gauche, dès que la barre des 10 % a été plus moins atteinte. En tout cas, les idées FN - racistes par exemple - ne choquent plus.
Or, pour moi, il y a un point de basculement quant à ma vision du phénomène migratoire, avec les affaires de Cologne, manipulées ou pas.
En effet si on me dit que "10 ou 12 individus" s'amusent à exploser la gueule à la kalach de gens sur des terrasses, c'est au final, "rien". Qu'est ce 10 ou 12 individus, voir 100, par rapport à des millions.
Par contre, les scènes vues à Cologne ont impliqué, à priori, des milliers d'individus, de 2'000 à 3'000 personnes, avec des comportements qui sont des comportements prédateurs, criminels, à exclure totalement de la vie publique.
N'est-on pas en présence de la fameuse règle « des 10 % » ? Ce, au sein de certaines populations qui se mettent en opposition
"chez nous" ?
Si oui, cela voudrait dire qu'il n'y a plus aucune limite à la montée en puissance des actes que nous avons vus, ce dans les catégories ou groupes d'individus considérés. Et que des idées que nous ne pouvons pas accepter sont acceptées comme "normales" en leur sein. En gros que "leur majorité silencieuse" ne fera rien pour s'y opposer.
Et dans ce cas, nous avons un très gros problème.
Pierre-Jean Duvivier 19.1.2016
Ligue Odebi : «La Ligue Odebi est un collectif spontané d’ internautes qui se destine à défendre le droit à l'accès à l'information, au partage des savoirs, ainsi qu'au respect de la vie privée.»
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ligue_Odebi
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